Sens dessus dessous
Piscine de Roubaix
/ PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION
- Ni coiffée, ni maquillée, un ample chapeau de paille simplement posé sur la tête, vêtue d’une robe de mousseline bouffante au tissu vaporeux et transparent : c’est ainsi (non) apprêtée que la reine Marie- Antoinette se fait portraiturer par Elisabeth Vigée-Le Brun en 1783. Le scandale est total : le Louvre, pour faire taire les bavards, remplace ce portrait royal peu conventionnel. Une reine « négligée », portant une chemise de nuit et posant dans son intimité, cela est inconcevable à une époque où l’aristocratie se doit de traduire par son allure altière la dignité de sa lignée. Pourtant, à la Cour, nombreuses sont celles qui adoptent cette silhouette jugée provocante. Le vêtement de dessous devient alors officiellement tenue de dessus. Vêtements de dessous, vêtements de dessus, habits de l’intimité se révélant au grand public : la confusion règne au fil des époques. Les textiles, les coupes, les palettes et les matières associées aux sous-vêtements glissent à la surface des corps et se jouent des codes moraux de la pudeur.
/ COMISSAIRES D’EXPOSITION
- Amélie Boron, chargée de la collection Mode, La Piscine – Musée d’art et d’industrie André Diligent
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