Par Waleria Dorogova.
Aujourd’hui, Culture(s) de mode vous propose une nouvelle série autour de la maison de couture Boué Soeurs et des robes de rêves réalisées en tant de crise.
Il y a un siècle, en mars 1920, la maison Boué Sœurs présentait, à New York, une collection printanière au titre évocateur de “La Collection Trianon”.
L’inspiration de ce nom était double : il rendait tout d’abord hommage à la passion de Sylvie Boué pour l’art français du XVIIIe siècle. Ensuite, au regard du contexte géopolitique, il commémorait les négociations en cours à Trianon au début de l’année 1920, qui ont officiellement mis fin à la Première Guerre mondiale. Après une longue conférence qui devait ratifier les nouvelles frontières de la Hongrie, le Traité de Trianon est finalement signé le 4 juin 1920, lorsque les clientes de Boué Sœurs commencent à porter leurs robes Trianon.
La collection comprenait 120 modèles qui évoquaient le rococo avec des paniers, des couleurs pastel, des dentelles et des plumes, et l’un des modèles se portait même accompagné d’une perruque poudrée. Le Figaro note que les sœurs Boué “servent à propager l’idéal de la beauté française à travers le monde”.
La collection Trianon a été un grand succès pour Boué Sœurs et constitue un beau témoignage de la fin d’une guerre qui a changé le cours de l’histoire humaine.
“La Collection Trianon”, photographed by le Baron de Meyer, Vogue, March 1920.
“La Collection Trianon”, photographed by le Baron de Meyer, Vogue, March 1920.