Léopolda Contaux-Bellina
Léopolda est diplômée d’économie politique internationale du King’s College of London après des études menées en France, en Allemagne et en Angleterre.
En 2014, elle fonde une marque de maroquinerie à laquelle elle mettra fin en 2018. Curieuse et soucieuse de comprendre les enjeux qui animent la filière cuir, Léopolda échange alors avec les leaders et les acteurs de cette industrie pour mieux la comprendre.
En 2019, elle lance SED NOVE Studio, le studio d’innovation qui matérialise l’engagement écoresponsable des marques de mode et luxe grâce à leurs cuirs identifiables et protégés.
L’entreprise valorise ces cuirs de patrimoine de deux manières : en ateliers expérientiels et en fabriquant des séries limitées d’objets collector. Le studio détient un savoir-faire éco-conçu d’assemblage pour le cuir reconnu métier d’art, ce qui vaut à la jeune entreprise d’être lauréate métiers d’art du Ministère de la Culture en 2021.
En 2022, SED NOVE a remporté le Grand Prix de l’Entrepreneuriat AMI x IFM récompensant son savoir-faire appliqué au cuir de buffle et décliné dans une collection capsule.
Emmanuelle Garcin
Emmanuelle est titulaire d’un D.E.A. (Master 2) en histoire de l’art et archéologie. Ses recherches ont porté sur les textiles islamiques médiévaux. A la suite de ce cursus universitaire, elle est diplômée en 2004 de l’Institut National du Patrimoine, dans la spécialité conservation-restauration des matériaux textiles. Restauratrice indépendante durant huit ans, elle travaille depuis 2014 au Musée des Arts décoratifs à Paris où elle a la charge de la conservation-restauration des collections textiles et mode du musée. Elle coordonne les chantiers de restauration pour les expositions mode du musée des Arts décoratifs et pour les collections permanentes : il s’agit, pour chaque pièce, d’évaluer l’état de la matière et de ses assemblages, de déterminer un traitement préventif ou curatif, de dialoguer avec le conservateur responsable, de suivre la restauration et de la documenter ensuite pour assurer la traçabilité des restaurations dans le parcours matériel du costume.Le travail se fait en équipe, dans le cadre du service de conservation-préventive, en réserve pour la veille des collections ou au musée au sein de l’atelier de conservation-restauration textile. Transmettre aujourd’hui et conserver pour demain les collections, sont les deux missions du musée qu’accompagne le restaurateur. Mais Emmanuelle envisage aussi la discipline de la restauration comme une « philologie » de la matière : l’observation rapprochée de la qualité des matériaux textiles, des techniques de construction d’un costume pendant une restauration nous parlent des sociétés qui les ont produites et nous donnent des informations importantes pour l’histoire de la mode et du textile. La restauration participe dans ce sens à un enrichissement des connaissances sur les collections. Le fruit de ces observations sur les techniques et matériaux textiles fait l’objet d’un cours dispensé à l’Ecole du Louvre depuis neuf ans aux élèves inscrits en spécialité « Histoire de la mode » ainsi que d’un nouveau séminaire consacré à l’approche matérielle et technique des œuvres en M1. L’activité scientifique, publication, conférence, suivi de l’actualité de la recherche, fait également parti des missions d’un restaurateur. Emmanuelle accompagne également les conservateurs lorsque c’est nécessaire dans l’expertise des pièces au moment des acquisitions, des dons (analyse des matériaux, des techniques).
Musique: Romain Greffe