Cours à Lyon : Etoffes et plis, les dessins de drapés (DUPLICATE) (DUPLICATE)

L’École du Louvre s'associe au musée des Beaux-Arts de Lyon pour vous proposer un cycle de cours, intitulé "Etoffes et plis. Les dessins de drapés de la Renaissance à nos jours"

Ce cycle de cinq cours est en écho avec l'exposition temporaire du musée "Drapé" et il sera dispensé par cinq spécialistes, issus du monde des musées ou de l'Université.

Tarifs : 43,50 euros le cycle de cours.
Tarif réduit (- de 26 ans, demandeurs d'emploi, bénéficiaires du RSA ou de l'AAH) : 26 euros le cycle de cours.

En écho à l’exposition du musée des Beaux-arts, ce cycle souhaite proposer une entrée conjointe dans la matière et dans l’atelier. « Observe la convenance en habillant tes figures selon leur rang et leur âge et que surtout les étoffes ne cachent pas le mouvement, c’est-à-dire les membres, et que ces membres ne soient pas traversés par les plis, ni par les ombres des draperies » : ainsi conseille Léonard aux apprentis peintres, laissant déjà entrevoir les enjeux du motif, et deviner à quel degré la représentation de drapés allait ensuite devenir un exercice académique incontournable encore au siècle d’Ingres et au-delà. Etape préparatoire qui mène de l’esquisse au tableau, le dessin de drapé éclaire particulièrement le rapport de l’artiste au modèle et son travail d’atelier. C’est un leitmotiv qui s’inscrit aussi dans le temps : devant être nécessairement adapté selon Léonard à l’âge du modèle qui le revêt, parfois pleinement naturaliste dans sa conformation, il peut témoigner aussi de la survivance des formes idéales, reliant des périodes distinctes de l’art, de la nymphe drapée antique à ses avatars Renaissance ou contemporains. La technique de mise en œuvre de la draperie est un travail de composition et de texture élaboré : de la caresse de la feuille du papier au rendu de l’apprêt du textile, le stylet de l’artiste rend sa rugosité ou son soyeux avec une attention toute particulière à la construction architectonique de son tombé et de ses plis, et au jeu des lumières. Le motif a pu devenir parfois, comme chez Subleyras, un enjeu formel en soi où compte moins la présence humaine incarnée et la narration que l’essence même du volume habité. Dans cette veine du dessin de drapé artistiquement autonome, le XXe siècle aussi apportera son lot d’expérimentations ; chez un Ernest Pignon-Ernest, collé et superposé sur les murs de la ville, il devient lui-même un lambeau fantomatique et symbolique d’une certaine fuite du temps, entre révélation et disparition.