Le langage symbolique se retrouve dès l'Égypte ancienne, à travers les écritures figuratives ou hiéroglyphes. Du signe à l'emblème, il utilise de  thèmes tels que la nature morte, le langage des fleurs, les insectes, les proverbes et fables… Ce langage a été codifié par des textes, et en particulier par l’Iconologia de Cesare Ripa : c'est ainsi que le genre est né.

Le parcours introduit donc les ouvrages qui ont inspirés l’Iconologia : traité sur les hiéroglyphes d’Horapollon repris par Valeriano, livre d’emblèmes d’Alciati… et autres livres anciens sous vitrine, prêtés par la bibliothèque des Archives départementales André-Desguines et celle du musée du Domaine de Sceaux.

En vous initiant aux sources et au manuel de Ripa, le langage symbolique, qui paraît complexe, devient alors accessible !

Chaque artiste utilise la syntaxe allégorique, soit dans le strict respect du code, soit en l’adaptant. Cette syntaxe influence toutes les écoles européennes : ainsi, des peintres aussi différents que Rubens, Vermeer ou Vélasquez avaient une parfaite connaissance de l’Iconologia de Ripa.

En France, le genre allégorique atteint son âge d’or au XVII^e s. Huiles sur toile, peintures grand format, dessins, estampes l'illustrent ici avec des œuvres présentées par thèmes : le Temps, les Savoirs, Vice et Vertu, Paix et Justice, Pouvoir et Gouvernement. Un espace particulier est consacré au joyau allégorique du musée : la coupole du Pavillon de l’Aurore (1672), chef-d'œuvre peint par Charles Le Brun, à la demande du ministre Jean-Baptiste Colbert.

À cette étape, vous êtes maintenant armé des connaissances que vous avez acquises dans la première salle de l’exposition : amusez-vous à "décoder" les tableaux de Claude Vignon, Simon Vouet, Jacques Blanchard, Laurent de La Hyre, Philippe de Champaigne, Jean Tassel, Charles Le Brun, Pierre Mignard, Jean Jouvenet, Antoine Coypel, et autres artistes du Grand Siècle...

À l'appui, le jeune public notamment, pourra observer des objets sous cloche, dont la valeur symbolique est expliquée : miroir, obélisque, éléphant en porcelaine, chandelier, sablier, etc. Ils aident à comprendre, de façon ludique, les messages cachés dans les œuvres picturales.

Et pour finir en beauté, rendez-vous directement au Pavillon de l’Aurore, à quelques pas à peine des Anciennes Écuries. Construit au XVII^e s., il représente l’unique bâtiment du Grand Siècle qui a été conservé au Domaine. Le nez en l'air, vous pourrez contempler en vrai son merveilleux plafond, avec ses symboles cryptés !