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Actualité 7 avril 2020

[LA MODE COMME LANGAGE]

[LA MODE COMME LANGAGE]

par Saveria Mendella, Doctorante en Mode et Langage à l’EHESS.

Culture(s) de Mode vous propose une nouvelle rubrique “LA MODE COMME LANGAGE” qui s’intéresse aux différents mécanismes sémantiques que la mode crée, opère pour se légitimer et se différencier.

 

La mode peine à se définir. Il y a la mode comprise comme tendance, la mode comme industrie, la mode comme phénomène éphémère n’ayant pas nécessairement de lien avec le vêtement, la mode des classes, la mode de rue, la mode comme nom d’une revue au XIXème siècle,…

La mode est prétexte aussi bien qu’elle est incontournable. L’apparition des magazines de mode, venus concurrencés les magazines féminins axés mode dans les années 1990, ne fait que confirmer l’attrait général pour une forme de mode. Si le vêtement, par son usage universel unit les êtres humains (au même titre que le langage), la mode cloisonne (au même titre que les langues). A la manière d’un sociolecte, la mode permet de s’identifier entre pairs tout en favorisant des formations claniques et en facilitant l’identification de groupes.

Ainsi la mode a besoin de s’ériger en concept pour mieux contrôler ses discours. En un sens, de faire bloc (sémantique) face à la diversité de ses champs d’action puisque la force illocutoire de ses prises de parole est telle que la mode d’aujourd’hui influence au delà des vêtements qu’elle propose.

Bien que la « tendance de mode » dépasse le seul secteur vestimentaire, son effet cyclique élargit son diamètre pour donner l’apparence de la nouveauté et évincer tout questionnement quant à l’éventuelle perte de vitesse créative et la reproduction de normes sociales. Mais les mots de mode préservent une plus grande stabilité et bénéficient d’une analyse moins sévère.

En France, la mode fut longtemps débattue par les intellectuels qui contribuaient aux revues et discutaient particulièrement le look dandy. Les préceptes mode de Flaubert, Baudelaire, Brummell, ont déterminé les normes de l’élégance qui guident aujourd’hui encore les créations.

Des coupes droites en passant par la règle des trois couleurs, le terme même d’élégance rassemble des représentations mentales, à la fois historiques et littéraires, qui l’accompagnent jusque dans sa normativité comme en témoignent la plupart de ses définitions dans les dictionnaires.

Les productions terminologiques qui traversent les rubriques des magazines conservent ainsi les traces de leur étymologie et usages pour fonder le lexique commun et disponible du secteur. La presse, en tant qu’énonciateur-locuteur principal du langage de la mode, contribue à en stabiliser le lexique et les représentations symboliques. Par le recours aux néologismes, et particulièrement aux emprunts à l’anglais, le glossaire à valeur internationale de la mode vient contredire toutes les critiques d’instabilité du secteur. Grâce à la diffusion de ses discours par les canaux presse et digital, le langage de la mode s’établit. De cette production discursive spécialisée naît la capacité à comprendre le système, voire l’écosystème, de la mode

 


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