Le Mercure galant, mensuel créé par Jean Donneau de Visée, est document passionnant sur la vie intellectuelle de cette époque et cohérente dans tous les domaines (politique, littéraire, philosophique) de l’esprit qui régna en France de 1672 à 1701. Il a publié 52 articles consacrés aux modes, s’imposant ce faisant comme un vecteur de diffusion essentiel de la mode. Chaque article est accompagné de gravures. Bavardes, ces dernières comportent des commentaires, dans le but de fournir des indications aux tailleurs.
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On y trouve les noms et adresses des faiseurs en vue, de la publicité en somme. Par sa volonté de suivre la temporalité des modes, présentées comme un bien de consommation, Le Mercure galant constitue bien un premier précédent très abouti de presse de mode.
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Le discours sur la mode en fin de siècle attache de l’importance sur l’âge, la physionomie, l’allure. Le Mercure galant rappelle que « ce qui vient bien à une maigre, ne sied pas à une grasse », suggérant combien l’entente de la mode réside dans l’usage autant que dans l’objet.
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Une personne de qualité doit du reste démontrer par son maintien qu’elle connaît et maîtrise les principes de civilité qui régissent aussi l’élégance, la démarche ou la gestuelle importent.
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Le bon maintien s’apprend dans les académies équestres, les écoles de danse ou avec un maître à danser, mais aussi dans les salles d’armes.
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Le vêtement joue un rôle important dans cet art du maintien puisqu’il permet d’apprendre, de renforcer, mais aussi de souligner la bonne posture et la bonne démarche. Les formes de l’habit, l’usage de ce dernier est bien réglé par des prescriptions précises, dont le respect se traduit par la façon correcte, «bienséante» de se vêtir ou de manipuler ses accessoires divers.
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On y lit bien également comme la silhouette de la dame ou de l’homme de qualité doit réunir une entente raffinée des objets de mode, une compréhension de leur usage et un contrôle constant du corps et de son maintien.